ISTAMBOUL HERAT AMRITSAR SRINAGAR DELHI  
TAJ MAHAL BÉNARÈS KATMANDOU POKHARA RAMASWARAM SRI LANKA

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Le TAJ MAHAL

     
  C'est un mausolée de marbre blanc construit par un empereur mogol musulman au milieu du 17-ème siècle en mémoire de son épouse. Celle-ci meurt en donnant naissance à leur quatorzième enfant. Son époux est inhumé auprès d'elle. Il devait être sacrément amoureux, le prince.  
  Et devant un tel bijou, révérence ; nous ouvrons les yeux et admirons. La lumière, sur les façades de marbre blanc, joue en permanence au jeu infini des changements, rendant vivante et fragile la matière qui n'en finit pas de tromper notre vision.  
  On croit saisir un ton, une nuance, un état de blanc, de crème, de pâle, de rose, et déjà il nous échappe, avant de nous étonner et nous ravir d'une nouvelle surprise. Nous restons dans la magie du changement qui nous saisit devant tant de vie, auréolant un mausolée.  
  C'était la séquence émotion.  
     
 

 
     
  Les Indiens sont nombreux à visiter ces lieux et nous nous mêlons à eux dans une ambiance nonchalante. Ils sont en couple, en famille, et ce mausolée est privilégié par les amoureux. Ça fait du rêve.  
  Aux alentours, la vielle ville nous attire. Un éléphant et son cornac font très couleur locale, les artisans nous offrent du thé, espérant nous vendre de jolies boites en marbre blanc serties de pierres semi précieuses. Dans les rues, les marchands de fruits et légumes se servent d'antiques balances, aux tares toutes différentes les unes des autres, et qui n'ont jamais rencontré l'étalon kilo. Dans de petits "boui-boui" éclairés par des néons crasseux, nous dégustons des chapatis avec des sauces curry. Nous mangeons peu mais presque toutes les deux heures : comme les indiens. On s'orientalise.  
  On nous offre du shit comme on offre un pot. On fume un peu mais nous serons vigilants à ne pas rester perchés et continuer à explorer cette réalité si lointaine de notre vie occidentale. Hubert ira se faire un gros plaisir, dans un magasin de musique et grattera de la cithare comme Ravi Shankar "qui joue à la cour d'Angleterre" (Hollywood. D. McNeil). Le vendeur lui explique toute la subtilité de la position pour tenir l'instrument dans les bras, et Hubert s'en tirera très bien.  
     
 

 
     
  Dans les rues, on nous propose des perles, des bijoux, des pierres sans jamais savoir si tout cela est authentique. On se laisse bananer de bonne grâce. Le jeu se trouve dans le moment d'échange et de négociation car il faut bien sûr discuter sans fin. Nous sommes suivis en permanence par des groupes d'enfants joyeux et curieux. Nous croisons des manifestants, sans rien deviner de leurs revendications. Nous aimerions échanger et dire des mots plus riches que des banalités. Nos rapports avec la population se limitent au business et à l'alimentaire. Cela reste une grande insatisfaction.  
  Quand nous restons quelques jours dans une ville nous laissons les voitures au lodge et utilisons les poussepousses. C'est très pratique et il y a toujours un chauffeur libre qui propose ses services.